Mouvement étudiant : la forme change mais le fond reste !

Publié le par UEC VSQ

lutte.jpgLa journée nationale de mobilisation du 6 décembre a été marquée par une forte implication des enseignants-chercheurs et personnels qui appelaient à une manifestation à Paris aux côtés des étudiants et des lycéens. 5 000 personnes y ont participé. L’Union des étudiants communistes (UEC) partage l’ambition de l’intersyndicale du supérieur qui appelle à défendre « une conception de la production et de la transmission du savoir qui ne peut être réduite à la vision étroite et utilitariste imposée par le gouvernement. »

L’UEC constate encore une forte participation aux assemblées générales. De nombreuses initiatives sont prises pour travailler à une alternative progressiste pour l’Université. Pour nous, la levée des piquets de grève dans nombre d’universités ne signifie pas la fin du mouvement pour l’abrogation de la LRU.

L’UEC appelle les étudiants mobilisés à organiser des assemblées générales, avec l’ensemble des acteurs de la communauté universitaire, pour opposer au gouvernement un projet qui permette tant la réussite de tous les étudiants que le progrès humain. Permettre la production de savoirs nouveaux et leur partage à l’échelle nationale, européenne et mondiale est un défi de notre temps.


arton192.jpgDe l’argent pour qui et pour faire quoi ?

Les annonces se multiplient quant à un effort sans précédent que ferait l’État dans le financement des universités. Alors regardons de près la réalité de cet « engagement ».

Premièrement, concernant l’investissement de 5 milliards d’euros sur 5 ans.

1. Cet argent vient de la vente de 3 % d’EDF. Ainsi, le gouvernement accélère la privatisation d’EDF pour investir dans l’Université. L’énergie doit au même titre que l’Éducation être un bien public. Dans ces deux domaines, les enjeux pour la société sont bien trop importants pour les soumettre à la loi du marché.

2. Sur les 1,8 milliards déjà votés pour cette année, il n’y a pas d’argent « frais » pour les universités : 450 millions sont consacrés à l’augmentation des exonérations d’impôts, 470 financent les retraites des personnels, 329 sont attribués aux programmes de rénovation des bâtiments déjà prévus et 391 s’évaporent dans l’inflation.

Deuxièmement, la composition de ces budgets n’amène pas à un meilleur service public d’enseignement supérieur, mais au contraire à renforcer un système à deux vitesses

1. Le budget voté cet année est le premier depuis 15 ans sans création de poste. Quel est le sens d’un investissement sans augmentation de l’encadrement ?

2. La lettre de mission écrite par Nicolas Sarkozy à Valérie Pécresse explicite que la répartition des moyens doit se faire selon les résultats des établissements. Pour que l’investissement soit efficace et éviter une concurrence destructrice, l’argent public ne devrait-il être scientifiquement, pédagogiquement et territorialement équitablement réparti ?

La réalité, c’est que le gouvernement va mettre l’argent public au service de logiques privées et que la LRU va mener à un enseignement supérieur à deux vitesses.

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